« Ce qui compte pour moi, c’est de réfléchir et de mettre en œuvre des solutions pour accompagner au mieux les artistes »
Ninon Leclère est chargée des relations publiques au Théâtre national La Colline depuis 2009. Elle est issue de la promotion 2014 du Master Management des organisations culturelles de Paris Dauphine. Elle avait auparavant suivi un 3ème cycle en management de projets culturels à l’IESA et un Master 2 en études anglophones à Paris III.
Quelle fonction occupez-vous aujourd’hui ?
Je conçois et mets en place la stratégie de développement des publics ainsi que les projets d’éducation artistique et culturelle. Parallèlement j’ai développé une activité indépendante de conseil en stratégie de développement pour des compagnies de théâtre contemporain. Ce qui compte pour moi, c’est de réfléchir et de mettre en œuvre des solutions pour accompagner au mieux les artistes, d’être au plus près de la création ; tout en promouvant une forme d’éthique administrative, une sorte de gestion éclairée.
Quelles sont les spécificités de votre structure ?
Le projet artistique défini par son directeur Stéphane Braunschweig a une double ambition : promouvoir les écritures dramatiques contemporaines et la recherche théâtrale ; ouvrir cette recherche au public le plus large.
Quels sont à vos yeux les enjeux et perspectives de votre métier aujourd’hui ?
Il fait face à un double mouvement : une certaine précarisation, due à la menace – parfois concrétisée – de la baisse des aides publiques, et l’augmentation de la concurrence, entre les offres culturelles mais aussi de par l’attirance croissante pour le secteur culturel de jeunes souvent surdiplômés. Ces perspectives obligent à repenser la relation au travail, et son organisation. Une des pistes à suivre, à mon sens, dans l’institution, serait de favoriser davantage de transversalité entre les services, et une ouverture plus forte à la circulation au niveau européen et international.
Portrait réalisé en juin 2015.