« Aller vers le public et multiplier les actions hors les murs »
En 2016, Dauphine Culture s’est associée à Coulisses, la revue pratique de la production artistique, pour célébrer le 30e anniversaire du Master Management des organisations culturelles et réaliser une série de portraits d’anciens. Aurélie Lesieur a obtenu son master à l’université de Paris Dauphine en 2013. Elle est chargée des publics et de la médiation au Frac Centre-Val de Loire “Les Turbulences”.
Quel a été votre parcours jusqu’à votre poste actuel ?
Dans le cadre du Master, nous devions effectuer des stages. Le premier, je l’ai effectué au Centre Pompidou de Paris, dans le cadre du Labex Arts H2H (Université Paris 8). Puis, j’en ai effectué un autre, qui, lui, n’était pas obligatoire, de septembre à décembre 2013, au Frac (Fonds Régional d’Art Contemporain) de la région Centre-Val de Loire. J’ai choisi cette structure car j’y avais été médiatrice durant mes études à l’école d’Art et de Design d’Orléans (ESAD). Et ce stage me permettait d’être présente à la réouverture du Frac Centre-Val de Loire dans un nouvel espace. J’avais envie de vivre cette ouverture.
Le Frac Centre – Val de Loire, avait alors un vrai besoin de personnel au sein du service des publics (réservation de groupes, visites guidées, développement des actions pédagogiques…). Ils m’ont ainsi proposé un CDD puis un CDI.
Quelles sont vos missions actuelles ?
J’ai occupé un poste polyvalent dès la première année. J’étais chargée de l’accueil et de la médiation avec l’idée d’assurer les visites guidées, les réservations de groupes mais aussi d’imaginer des ateliers pédagogiques pour les groupes et les familles. Depuis mi-septembre 2015, le Frac Centre – Val de Loire dispose d’une nouvelle direction. L’organisation et les missions vont évoluer.
En parlant d’évolution, quelles sont celles que vous avez pu noter dans le secteur du service des publics ?
L’enjeu, pour une institution comme le Frac, initialement conçue pour être une collection sans lieu de diffusion qui lui est propre, est de s’ouvrir au public. Nous avons donc un public très fidèle. Toutefois, et depuis notre arrivée en 2013 au sein des Turbulences, une architecture pensée par les architectes Jakob + MacFarlane, nous comptons encore des primo-visiteurs. Ce sont des personnes qui viennent notamment lors des manifestations nationales (les 1e dimanches du mois, lors des Journées Européennes du patrimoine ou de la Nuit des Musées…).
Notre volonté est d’aller vers eux, de continuer et de multiplier les actions hors les murs. Cela fait d’ailleurs partie des missions d’un Frac. Quelles sont les évolutions technologiques qui accompagnent ces enjeux ?
Lors de l’ouverture dans le nouvel espace, certaines œuvres étaient accompagnées d’un QR Code qui permettait d’apporter des informations complémentaires. Par ailleurs, une personne est dédiée à la communication et à l’animation des réseaux sociaux. Et d’autres outils sont en réflexion. Il faut dire que les Frac ne cessent d’évoluer et les enjeux vont évidemment changer eux aussi.
Portrait réalisé par Coulisses en mars 2016.