Noémie Blondeau

Dauphine Culture met régulièrement en lumière le parcours, le projet, ou la structure d’ancien·nes du réseau. En janvier 2025, nous vous présentons Noémie Blondeau, issue de la formation initiale 2025.

Pourquoi avoir choisi le master Management des Organisations Culturelles ?

Après une licence de médiation culturelle et un master en muséologie obtenus à la Sorbonne Nouvelle, j’avais acquis de solides connaissances sur la sphère muséale et des compétences spécifiques à la gestion de projets dans ce secteur. Les différents stages et l’alternance réalisés en parallèle de cette formation l’ont complétée en me permettant de maîtriser des outils techniques propres aux postes de chargée de médiation et de production ainsi que de régisseuse de collection. Mais ces premiers pas professionnels ont surtout confirmé mon attrait pour l’art contemporain et mon envie de dédier ma carrière à sa diffusion. Au contact des travailleur·euse·s de l’art et des institutions culturelles, j’ai pris conscience des nombreuses difficultés – notamment financières et managériales, auxquelles sont confrontés les structures et les emplois liés à la création contemporaine. J’avais l’impression qu’il me manquait des outils juridiques et administratifs pour compléter mon parcours et parvenir à défendre l’émergence et l’accès des publics à l’art dans un contexte de baisse de soutien public à la culture. Le Master Management des Organisations Culturelles propose justement de se former à la recherche de financements, le droit du travail et des contrats dans le secteur culturel, ce qui m’a poussée à candidater.

Pouvez-vous nous parler du poste que vous occupez actuellement ?

Les cours ayant commencé en octobre, je n’ai pas encore de stage, mais je suis actuellement en recherche d’une opportunité à partir du mois de mars. Ma dernière expérience professionnelle s’est terminée fin septembre à la Collection départementale d’art contemporain de la Seine-Saint-Denis, où j’ai eu la chance de faire un apprentissage en régie de collection. Cette expérience a été particulièrement enrichissante, puisqu’elle m’a permis de découvrir l’écosystème des arts visuels sur le territoire, qui est de plus en plus dense avec l’implantation d’écoles d’art, de résidences et de lieux d’exposition ces dernières années. Travailler pour une institution hors-les-murs, qui développe ses actions culturelles en lien étroit avec les partenaires culturels et sociaux environnant a été très formateur. J’ai pu expérimenter à quel point la coopération et la mutualisation entre les acteur·rice·s en termes de production et de diffusion artistique est primordiale pour parvenir à toucher les publics les plus éloignés de la culture.

Pouvez-vous nous confier 3 compétences incontournables pour exercer votre métier ?

Travailler dans la sphère des arts visuels et qui plus est, en faveur de l’émergence nécessite de connaître la situation des artistes et le modèle économique des institutions qui structurent la filière. Comme dans beaucoup d’autres emplois culturels, et plus particulièrement ceux liés à la production, la programmation et la médiation, savoir travailler en équipe me paraît indispensable. Aucun projet ne peut se faire sans la contribution de tous·tes, il me paraît alors essentiel d’opter pour une posture collaborative, engageant les artistes et les publics. Enfin, et c’est très lié au travail d’équipe, il faut être très organisé pour jongler entre les missions de chacun.e et respecter les délais, ce qui peut poser souvent problème dans les structures où le travail est très divisé.

Avez-vous des pistes pour la suite ?

Je suis en pleine recherche d’opportunités professionnelles à partir de mars, dans l’idéal au sein d’un centre d’art, d’une fondation ou d’un musée d’art contemporain. J’aimerais beaucoup rejoindre le service des publics d’une structure de ce type, toujours dans l’optique de démocratiser la création actuelle et de défendre le travail des artistes contemporains.  En attendant j’ai repris avec une élève du master Management des organisations culturelles la présidence de l’association EMMOC et la coordination du Prix Dauphine pour l’art contemporain, avec laquelle nous préparons une exposition d’ici juin. Et je poursuis mon engagement dans la structure Les Apartés, association d’événementiel culturel que j’ai cocréée il y a bientôt trois ans afin de promouvoir l’émergence à travers des expositions, concerts, performances et ateliers.