Tous les mois, Dauphine Culture met en lumière le parcours, le projet, ou la structure d’un ancien de notre réseau. En février, venez rencontrer Diane Lafon, Responsable Marketing et Communication du Domaine de Chantilly.
Diane nous parle à la fois de son métier qu’elle exerce avec passion et curiosité, et de comment sous l’impulsion de sa Direction, les équipes utilisent aujourd’hui le management agile comme mode de fonctionnement.
Diane Lafon, Responsable marketing et communication du Domaine de Chantilly, FI 2009,
Manager passionnée, curieuse, et agile
Pourquoi avoir choisi le master Master Management des Organisations Culturelles ?
Dès le début de mes études, je visais ce Master à Dauphine. J’ai suivi une licence d’Histoire de l’art et un Master 1 de Droit Public. Après avoir fait des stages dans le monde de l’art contemporain, DRAC, FRAC… et un Master en sociologie et sciences politiques, j’ai enfin intégré le MOC.
Quel a été l’impact de cette formation ?
Je pourrais résumer en une formule : Une marche pour grandir
• Le Master m’a apporté une vision globale du secteur de la Culture, m’a permis de réfléchir à des problématiques assez techniques dont je n’avais pas connaissance, tel que le mécénat. Cela m’a ouvert l’esprit, m’a permis d’aller à la rencontre de professionnels, et pouvoir parler avec des étudiants qui venaient d’autres horizons. Surtout, cela m’a permis de rentrer dans un réseau. Avoir le MOC sur son CV ne le cachons pas, c’est un vrai plus.
Pouvez-vous nous parler du poste que vous occupez ?
Je m’occupe du service Marketing et Communication du Domaine de Chantilly qui compte 6 personnes. Nous sommes en charge à la fois du développement de la notoriété du site (qui comprend un parc historique de 115 ha, un château-musée et de magnifiques écuries du XVIIIe siècle abritant une compagnie équestre), de la promotion de nos nombreux événements et du développement de la billetterie (publics individuels) du Domaine. Cet aspect de mon travail est d’autant plus crucial que, le Domaine de Chantilly ayant un statut particulier, son budget dépend uniquement de ses recettes constituées dans leur très grande majorité par la billetterie.
J’ai au quotidien un travail d’encadrement et de management afin d’accompagner les équipes pour d’atteindre les objectifs fixés. Je m’occupe également des relations presses, des partenariats institutionnels, de la constitution de nouvelles offres et du pilotage du budget du service.
Quels sont les Plus et les Moins du métier ?
Les PLUS
Le cadre incroyable
La stimulation intellectuelle : il y a une variété de missions et d’interlocuteurs
Un projet culturel qui me parle, qui a du sens et des interlocuteurs variés
Les MOINS
Les nombreuses sollicitations de toute part, ce qui est le propre d’une fonction support !
Quelles sont les particularités de votre secteur d’activité ?
– Être curieux, se former et rester en veille constante
– Être agile, savoir se remettre en question
– Travailler à la fois pour des expositions très pointues et exigeantes, mais qui ont quand même besoin de publicité et de mise en avant et en parallèle, comme nous devons diversifier nos sources de revenus, travailler à des offres plus grands publics. Ces dernières permettent d’augmenter notre chiffre d’affaires afin de pouvoir continuer à faire vivre ces projets exigeants.
Pouvez-vous donner 3 compétences qu’il faut pour exercer votre métier ?
Curiosité
Créativité
Diplomatie
Pourquoi avez-vous choisi de travailler dans le secteur de la Culture ?
J’ai su assez vite que je voulais travailler dans la culture. Ce secteur me semblait satisfaire ma curiosité et mon envie d’apprendre. Et je ne suis pas déçue ! Aujourd’hui, j’apprends tout le temps, cela est vraiment stimulant de pouvoir être entouré de toute cette énergie créatrice !
Ce qui me motive particulièrement dans mon métier :
J’ai envie que le monde entier puisse découvrir et soit émerveillé par Chantilly .
Quel est votre regard sur le management dans la culture ? Evolution, stagnation, impacts…
Je pense que l’organisation du Domaine de Chantilly est assez particulière et exemplaire.
Nous sommes organisés comme une PME de 130 agents (avec 33 corps de métier !) qui fonctionne de manière très agile, assez horizontale. Le comité de direction s’appuie beaucoup sur les managers intermédiaires dans la prise de décision et met tout en œuvre pour favoriser la transversalité et la communication entre les équipes. Par exemple, deux fois par semaine nous organisons des réunions cigognes de 30 minutes pour passer en revue des actualités ou demandes spécifiques de chaque service. Nous sommes tous debout afin que la réunion ne s’éternise pas. C’est l’occasion pour la direction et chaque chef de service de transmettre des informations. Un compte rendu est ensuite rédigé dans la journée et diffusé à l’ensemble des collaborateurs.
Il y a par ailleurs une vraie prise en compte des idées des équipes, un vrai management Bottom-up. Chacun est incité à être force de proposition, à imaginer de nouveaux projets, de nouvelles offres…
Est-ce que la notion de réseau fait sens pour vous dans le secteur de la Culture ?
Oui, la notion de réseau en termes de partage d’expériences est très importante. Je ressens un besoin d’échanger.
D’ailleurs, si vous souhaitez échanger avec moi, n’hésitez pas à m’envoyer un message 😉
Qu’auriez-vous envie de transmettre ?
Chaque carrière est unique. Je crois qu’il ne faut pas avoir peur de ne pas avoir une carrière linéaire, de faire de nouvelles expériences !
Je pense également qu’il est important de continuer à se former, suivre des MOOC, des cours, des conférences…